France-Tonga, les notes

France 14-19 Tonga. Lièvremont complète son grand Chelem de la honte avec une quatrième défaite historique au compteur. Comme disait Coluche, le coq est l’emblème du sport français car c’est le seul oiseau qui arrivait à chanter les pieds dans la merde.  

Les bidasses (les avants) 1/5. La mêlée en cache-misère, apocalyptique en touche, réduite en bouillie sur les rucks, le cinq de devant a sombré tellement bas qu’il se paye une visite de courtoisie dans la fosse des Mariannes. Les performances honnêtes de Papé, Dusautoir et du revenant Harinordoquy  rapportent de justesse un point à leurs compères du pack. Orpheline de Chabal et Marconnet, la meute tricolore se cherche un mâle alpha dont le manque se fait cruellement sentir. Une campagne Meetic serait envisagée. 

Les lapins crétins (les arrières) 1/5. Une calamité de bout en bout. La sinistrose guette derrière les regards perdus, les mines hagardes, et les bras ballants des arrières français. On pressent la fracture morale. A noter de la créativité dans le désastre avec quelques chevauchées fantastiques stériles en guise de monnaie de singe. Nos gazelles ont produit une sorte de french flair d’outre-tombe, relançant inlassablement les offensives tongiennes avec en point d’orgue une passe de Rougerie qui aurait vu Roselyne Bachelot dans les 22. Les prises d’intervalles de Mermoz, et l’essai de Clerc dans les arrêts de jeu rapportent 1 point aux lapins crétins.

La charnière 2/5. Un en-avant chacun. Le Yach a fait ce qu’il a pu tandis que Parra animait son atelier crochet avec un certain culot. Remplacé par Trinh-Duc qui a réussi un coup de pied. C’est moins pire que le reste de l’équipe, un drop et c’eût été la moyenne contenu de la débâcle générale.

Médard 5/5. L’homme à part. Peut-être le seul vrai talent pur de l’équipe. Regrette de n’être pas né en Nouvelle-Zélande. 

Le quart d’heure du match

7′ Un guide tongien a fait voir les Pyrénées au petit Parra. Le Français n’a pas bronché.

10′ Médard sait aussi jouer au foot. Sera sans doute disponible pour France-Bosnie.

19′ Un Poux qui saigne.

21′ Un maul français qui n’avance pas alors que la défense tongienne était située à plusieurs mètres. Un marabout serait dans le coup.

L’arbitre. Interdit le plaquage aux jambes, autorise l’étranglement. Dans l’hémisphère sud, tout s’inverse.

Le cerveau du match. Clerc n’a pas fêté son essai.

La bonne surprise. La finesse tactique de l’ouvreur tongien, Trinh-Duc n’a rien vu.

La bonne blague. Lakafia en  position de demi de mêlée, auteur d’une saucisse d’anthologie.

L’autre bonne blague. Lièvremont en conférence de presse, « Je sais où je vais ». Nous aussi.

De l’espoir. Le XV de France n’est jamais aussi bon qu’après avoir touché le fond. Voilà qui est fait. Ne reste plus qu’à se sortir les doigts du cul et à briser du même coup la malédiction anglaise. 

Crédit photo : gerard barrau / Picasa

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