L’occident ne résoudra pas le problème de la violence terroriste sans une profonde remise en question. On peut toujours rêver…
J’ai lu quelque part une phrase de Françoise Dolto, s’adressant aux parents, qui disait en substance : si votre enfant résiste à une vérité que vous cherchez à lui enseigner, c’est que vous-mêmes ne voulez pas entendre une vérité que votre enfant essaie de vous communiquer.
Il me semble que cette leçon est vraie dans n’importe quelle relation humaine. La voie la plus facile, c’est toujours celle de dire que c’est l’autre qui ne comprend rien, alors que nous, nous sommes incritiquables. Cette leçon tient aussi, du moins je vais essayer de le démontrer, pour les attentats atroces du 13 novembre 2015, à Paris.
Il est bien évidemment impossible de faire le tour de la question sur ces attentats en un seul article. Toutefois, je vais essayer de faire ressortir de tout cela une tendance française et plus largement occidentale, qui m’apparaît dangereuse dans les suites que nous allons donner à ces horreurs : j’ai l’impression que nous sommes incapables d’effectuer notre propre examen de conscience.
Un message diffusé sur des panneaux, par la mairie de Paris, au lendemain des attentats, m’aidera à résumer mon propos :
Notons tout d’abord l’infantilisme déplacé de ce message, alors que la France vient de faire face à la pire attaque de son histoire récente. Même pas peur ? Bien sûr que nous avons tous peur, inutile d’essayer de faire les malins. Nous ne sommes pas dans une cour de récréation, et il y aura encore des morts, beaucoup trop de morts.
Suite du message : « Aimons la musique, l’ivresse, la joie » (et, pourquoi pas, tant qu’on y est, « Osons le clito » ou « Légalisons le cannabis »).
Ce message de la mairie de Paris exprime parfaitement, à mon sens, non pas la beauté de notre mode de vie à la française, de notre mode de vie occidental, mais ses impasses. Son gros problème, c’est qu’il n’a rien d’autre à proposer que la fête sans lendemain, l’insignifiance généralisée (cf les œuvres de Philippe Muray), le doigt d’honneur global. En un mot : l’esprit Charlie. Cela peut être drôle, amusant, bien sûr, mais sur le plan de la pensée, de la signification, c’est zéro, ou presque.
La mini-jupe n’est pas le sommet de la culture humaine
Nous n’avons aucune autre alternative que proposer une existence vaine et submergée de divertissements (tous très sympathiques d’ailleurs, je n’en disconviens pas). Il n’en demeure pas moins vrai que ce qui a arrêté les terroristes, ce sont des hommes lourdement armés. Pas le fait d’aimer la musique ou de se mettre des murges. Je ne crois pas non plus que les minijupes et les cafés-croissants (deux choses que j’apprécie pourtant à leur juste mesure) soient le fin du fin de la culture humaine.
Si c’est tout ce que la France a à proposer, la France n’a plus aucun avenir. Idem pour l’occident.
Quant à la joie, je ne suis pas si sûr que la France soit un pays où la joie fasse partie intégrante de la vie quotidienne. Du moins ce n’est pas cela qui me frappe chaque jour, lorsque je prends le RER, où des millions de personnes se croisent quotidiennement, sans se parler, sans presque se regarder. Sans échanger ne serait-ce que deux ou trois banalités sur la pluie et le beau temps. Encore heureux que certaines de ses personnes, une minorité d’ailleurs, se rendent de temps à autre au concert ou au bar. Dans nos économies de marchés, les gens ne sont pas heureux et ne connaissent pas grand chose à la joie. Pourquoi nous raconter des histoires en se gargarisant d’un mode de vie pseudo-jouissif et pseudo-épanouissant ? Au mieux, ce mode de vie concerne une poignée de gens qui ont un bon niveau de vie et vivent dans certaines agglomérations.
Dire « oui » à l’hédonisme revient à dire « oui » au consumérisme
Par ailleurs, lisons entre les lignes de ce message de la mairie. Au premier niveau de lecture, il dit « Oui » à l’hédonisme. Comment le critiquer ? Mais n’oublions pas que défendre l’hédonisme, en occident, revient à peu près à défendre l’économie de marché, et donc le consumérisme. Ainsi, Hidalgo nous dit à travers ce message : retournez dans les bars, les concerts ; continuez à consommer, à vous éclater, faites comme si de rien n’était. Prolongez le rêve ! Reprenez une dose ! Continuer à y croire, à croire en notre modèle ! Les politiciens sont là pour se charger de votre sécurité, pour vous protéger pendant votre sommeil, etc. Le maire de New York avait fait pareil après les attentats du 11 septembre, mais, comme de juste pour un américain, de manière beaucoup plus directe et décomplexée que nous.
En France, la défense du consumérisme se pare des beaux habits de l’amour de la vie, de l’hédonisme et de l’ivresse (réaliser ce tour de passe-passe a été la mission principale de ce que l’on appelle la « gauche » depuis une trentaine d’année).
Pourtant, les attentats du 7 janvier dernier étaient déjà venus nous rappeler qu’il y avait des limites à se foutre de tout et à n’avoir pour seul mot d’ordre que le fait de « s’éclater » et de « prendre du plaisir » en vertu du principe « qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien » (vous voyez, je connais par cœur mon catéchisme). Le groupe Eagles of death metal, qui jouait au Bataclan au moment de l’attentat, maniait visiblement beaucoup le second degré (comme les caricaturistes de Charlie Hebdo), et entamait le morceau « Kiss the devil » au moment de l’attaque. Embrasses le diable, ben oui, le diable, il n’existe pas, on peut se moquer de lui, ou le prendre dans nos bras… Ne devrions-nous pas plutôt méditer cette célèbre remarque de Baudelaire : « La meilleure ruse du diable, c’est de faire croire qu’il n’existe pas » ? Qui nie le diable (ou le Mal, comme vous voulez), ne le combat pas, et finit par compter et pleurer ses morts.
Quand comprendrons-nous que le fait de se moquer de tout et d’utiliser en permanence le second degré plutôt que le premier, à tous les niveaux de la société, favorise l’éclosion de déséquilibrés qui vont tirer dans le tas ? Au bout de l’esprit de relativisme, il y a quoi ? Il y a la conclusion que la vie n’a pas de sens profond, transcendantal, et que donc la mort d’un homme est, dans l’absolu, un non-évènement. Une grande part de la vérité, je crois, c’est que ces malades ne nous sont pas opposés, ils sont nos créatures, nos monstres utiles. Il n’y a qu’à voir les pages de nos journaux remplies des photos de ces types (alors qu’on ne parle quasiment pas des victimes, qui étaient probablement des gens bien plus brillants, intéressants, que ces minables) pour comprendre que nous les créons. Nous avons cette tendance à transformer nos séries télé en télé-réalité. Puis en réalité tout court.
Ne nous prenons pas pour l’Axe du Bien
A l’époque de la guerre en Irak, l’administration Bush considérait que les États-Unis étaient à la tête de l’Axe du Bien, contre l’Axe du Mal. Ainsi, nous avions d’un côté un occident borné, c’est-à-dire sûr de lui, et de l’autre un Al-Qaïda tout aussi borné, anti-américain, anti-occident, sûr de lui.
Aujourd’hui, certains messages entendus ici ou là, après les attentats de Paris, m’amènent à croire que nous, Français, sommes dans la même situation. Nous sommes absolument convaincus qu’il n’y a rien à retoucher, fondamentalement, à notre mode de vie. Qu’il faut juste mieux traquer les terroristes pour pouvoir justement continuer à profiter de notre mode de vie qui est pourtant, il faut bien le dire, désastreux à tant d’égards. Notre « art de vivre » est, en France, remarquable, magnifique, à conserver ? Quelle vision angélique. C’était peut-être vrai à certains moments du vingtième siècle (années folles, après-guerre, mais quel prix à payer pour cela : deux guerres mondiales…). C’était peut-être le cas quand on croisait à Saint-Germain-des-Près, en une soirée, Jean-Paul Sartre, Orson Welles et Miles Davis, sans pour autant payer un café 3 euros ou une pinte de bière (sans aucun goût) 9 euros.
En ce début de vingt-et-unième siècle, ne nous racontons pas d’histoire : la France est un pays à bout psychologiquement, et ce genre d’attentats en est l’un des symptômes.
Les Français qui sont allés au stade de France se faisaient plaisir en allant voir du sport ? Vraiment ? Ou plutôt ce qu’il en reste, du sport, puisque ce que l’on qualifie ainsi est à présent très largement déterminé par l’argent et le dopage.
Que nous soyons horrifiés par ces attentats, c’est évident. Mais de là à présenter nos modes de vie comme des chefs-d’œuvre de l’histoire humaine à protéger par dessus tout, notre athéisme comme le bout de tout, voilà qui dépasse les bornes de la mégalomanie. Bien sûr, nos « défauts » sont infiniment préférables aux horreurs de l’État islamique. Mais est-ce une raison suffisante pour que notre unique réflexe après les attentats soit : « On ne changera rien ! On vivra comme avant ! » Ou alors, encore pire : « On vivra encore plus comme avant ! »
La haine de ces terroristes est une haine « faite maison », en occident
Par ailleurs, le gros problème qui se pose à nous, c’est que ce mode de vie occidental si génial et épanouissant, de nombreux terroristes islamistes depuis les attentats du 11 septembre y ont goûté. Autrement dit, ils sont de chez nous, leur haine est née chez nous, leur insatisfaction est le résultat de leur vie chez nous. Leur haine de l’occident est née en occident.
Prenons des cas concrets. Salah Abdeslam, qui a fait partie du commando du 13 novembre. Une certaine Sarah, interviewée sur RTL, l’a connu. « C’était quelqu’un qui profitait de la vie, c’était cigarettes, filles et sorties, cinéma. Il faisait un petit peu le fou, le gamin, mais jamais rien de méchant. » Dans Le Parisien, on peut lire sur Abdeslam : « Pour Alain, un autre voisin, Salah était le plus ouvert et «le plus intégré des frères, toujours à dire bonjour et à prendre des nouvelles !». «Il s’habillait comme un collégien anglais, relève Martine, la compagne d’Alain. C’est un gars ouvert aux autres.» Martine en veut pour preuve ce barbecue organisé un été par le café. «Ils proposaient des brochettes à tout le monde.»
Où est donc née cette haine de l’occident, de la France, chez cet homme ? Il avait visiblement essayé tout ce que nous propose la mairie de Paris : sorties culturelles, filles, tabac, enthousiasme, vivre-ensemble… En forçant le trait, nous pourrions dire qu’il aurait pu, à un certain moment, être à la terrasse des cafés visés par les attentats. Pourquoi un jeune homme qui a goûté à notre magnifique art de vivre à l’occidentale a fini par avoir assez de haine pour tirer sur la foule ?
Les terroristes viennent surtout des quartiers défavorisés ? Faux.
Prenons un autre cas, celui d’Abdelhamid Abaaoud, autre terroriste du 13 novembre (et peut-être commanditaire). J’ouvre Le Parisien : « Abdelhamid ne vient pas d’un environnement défavorisé. Son père, Omar, tenait un magasin de vêtements dans la rue du Prado, à Molenbeek. C’est une ruelle piétonne très commerçante avec, entre autres, des boutiques d’habits du Moyen-Orient. «On connaît très bien cette famille. Ce sont des commerçants de la commune, ils participent à la vie économique. Ils disposent d’un niveau de vie raisonnable, ils ne sont pas touchés par la précarité. Cela prouve que ce ne sont pas forcément des jeunes de milieux défavorisés qui basculent dans le terrorisme», souligne Ahmed El Khanoussi, député et échevin de Molenbeek. »
Toujours dans Le Parisien, à propos d’un autre terroriste du 13/11/2015, Brahim Abdeslam et son frère. «Ce sont des gars qui aimaient la vie, les belles voitures, la fête. Comme le stock d’alcool du bar était faible, Brahim m’envoyait souvent chercher une bouteille pour le dépanner, et on buvait un coup ensemble.» L’un des otages du Bataclan, qui a parlé avec les terroristes, a témoigné dans la presse : « Des terroristes, il a aussi « appris qu’ils avaient besoin d’un idéal, que le monde dans lequel ils vivaient ne leur allait pas. Ils ont voulu se sauver en nous prenant en otages. Sauf qu’il était trop tard ». »
Il nous faudra bien découvrir un jour que l’alcool, les bars, les smartphones et le cul ne constituent pas un idéal sur lequel baser une existence individuelle et encore moins un « vivre-ensemble ». Que, pour le dire simplement, on ne vit pas d’amour et d’eau fraîche. Quand on essaie de le faire, on finit par se prendre une tarte en pleine gueule, un retour à la réalité d’autant plus violent que le déni de réalité a été profond. C’est ce que la France et l’occident vivent aujourd’hui, depuis le 11 septembre en gros, parce qu’ils ont cette incroyable prétention de penser disposer du meilleur système social, économique et moral qui ait jamais existé. Plus nous penserons ainsi, plus nous prendrons des bombes. C’est d’ailleurs pourquoi les tenants de cette société où il n’y a pas d’alternative au capitalisme financier, comme Manuel Valls, nous disent qu’il va falloir s’habituer au terrorisme. Bien sûr, il va falloir s’habituer au terrorisme, tout simplement parce qu’il est hors de question que nous remettions une seconde en cause notre culte du Marché. Nous aimons trop notre mort pour laisser de la place à une vision de la mort (celle des islamistes radicaux, par exemple) qui ne serait pas la nôtre.
Demandons-nous ce qu’il y a de pourri en occident
Le nihilisme occidental (que Nietzsche avait diagnostiqué après la « mort de Dieu ») est en train de s’étendre au monde entier avec une vitesse effrayante. Et, en imposant ce nihilisme consumériste qui ne respecte rien, sinon le désir pulsionnel d’un individu et son pouvoir d’achat, nous nous attendons à ce que personne ne vienne nous chercher noise ? Nous voulons faire exploser tous les cadres sans pour autant que cela fasse franchir la ligne jaune à des individus fragiles ? Sans que des stratèges profitent de nos faiblesses ?
Nous voulons donc le beurre, l’argent du beurre, et la crémière. Car il est tout à fait logique que dans une société en perte de repères sur à peu près tous les sujets, certaines personnes explosent, malheureusement dans tous les sens du terme « exploser ». L’occident constitue de fait un creuset pour ce genre de détraqués (et pas seulement de détraqués qui vont servir Daech ; Daech n’est qu’une prétexte, l’ennemi du moment ; de plus en plus de gens pètent un câble et se mettent à tirer dans le tas pour telle ou telle raison, et cela continuera et s’étendra probablement à tous les camps – voir Breivik en Norvège, voir ce qu’il se passe régulièrement aux États-Unis, etc.).
Il y a quelque chose de pourri en notre royaume – et aussi plein de belles choses à défendre, bien sûr, mais là n’est pas notre sujet. Les mille slogans creux, publicitaires, qui cherchent à faire repartir le business au plus vite, ne parviendront pas à le cacher – la société Facebook a admirablement joué la carte de l’opportunisme le plus outrancier à la suite de ces attentats, en faisant croire qu’ils se souciaient du sort de ses utilisateurs, alors que la seule chose qui l’intéressait était de profiter du moment d’émotion pour gagner la confiance d’utilisateurs à haut pouvoir d’achat, c’est-à-dire nous, pour en savoir plus sur nous, afin de vendre ses publicités plus cher ; n’est-ce pas désespérant ? Voilà le vrai visage du « festivisme » occidental…).
Le nihilisme de ces terroristes est un nihilisme pour ainsi dire « fait maison », c’est une image de nous qu’ils nous renvoient. Ils n’ont pas acquis la haine lors d’un voyage en Syrie ; c’est parce que la haine est devenue insurmontable en eux, lorsqu’ils vivaient chez nous, qu’ils sont allés en Syrie apprendre à manier des armes.
Il va nous falloir redevenir une communauté, que nous ne sommes plus
Dans Le Monde, la psychologue Hélène Romero me semble dire des choses intéressantes : » On vit comme si la souffrance et la mort n’existaient pas, mais il va falloir apprendre à vivre avec, et le faire de façon collective. »
Je ne sais pas si Hélène Romero est consciente du fait que l’expression « faire société » pourrait en grande partie être définie ainsi : « vivre collectivement la souffrance et la mort ». Hélène Romero nous semble reconnaître, en tout cas, en creux, que nous nions collectivement, en occident, la souffrance et la mort. Qu’en conséquence, nous nions collectivement aussi l’inverse, c’est-à-dire la vie, le plaisir, le bonheur. Autrement dit, l’occident dopé au marché, à la consommation, à l’idéologie de l’individualisme forcené, nie le fait que nous devons former société. Nous sommes en train de perdre notre statut de société, de civilisation, de culture, en occident, du fait du triomphe de l’argent-roi, et ce qu’il nous faut apprendre, c’est à redevenir une société, c’est-à-dire un lieu où l’on peut vivre collectivement la souffrance et la mort – et aussi, bien entendu, les moments de joie et de communion qui doivent l’emporter sur la souffrance et la peur de la mort pour rendre la vie vivable. C’est-à-dire que nous devons collectivement retrouver le lien avec le sacré. Tout le reste est blabla.
Un avenir est-il possible sans un retour massif au religieux (dans le bon sens du terme : relier) ? A l’organisation de la société sur la base de dogmes ? La réponse (ou les réponses), à cette question, constitue notre avenir. La deuxième question, à mon sens, c’est : l’islam deviendra-t-il ce nouveau socle religieux en France ? Ou le christianisme ? Ou autre chose ? Je crains que toute personne ne se posant pas ces deux questions, aujourd’hui, et n’en cherchant pas des réponses, est tout simplement hors sujet, de vit pas dans son temps mais dans des fantasmes. Une seule chose tirera ce genre de personnes de leurs fantasmes : d’autres drames, d’autres larmes, d’autres cruelles désillusions. Essayons de réfléchir et de réagir avant…
La majorité des djihadistes seraient issus de familles athées
C’est pourquoi il faudrait que nous nous désillusionnions tous, rapidement, à propos de nous-mêmes et de notre mode de vie occidental. Heureusement, sur les réseaux sociaux et dans les médias, de nombreuses personnes pointent nos contradictions insurmontables, notamment le double-jeu de dirigeants occidentaux qui font ami-ami avec les saoudiens avant de venir pleurnicher devant les caméras, au lendemain des attentats, pour cacher leur incompétence et leur culpabilité – et gagner notre confiance et notre vote. En croisant les doigts pour que nous, citoyens, restions abrutis devant BFM-TV ou Facebook pour surtout ne rien comprendre à la situation générale et continuions de nous divertir, d’aller au concert, au bar et au stade. Prenons aussi Obama qui, pour garder des liens cordiaux avec l’Arabie Saoudite, empêche la publication d’un rapport sur le financement du 11 septembre. Et qui vient pleurnicher, chaque année, le 11 septembre, à ground zero. J’en passe…
C’est à chacun de nous, citoyens, de prendre conscience de ces manipulations et surtout, par respect envers nous-mêmes, par mille petits actes au quotidien, essayer de changer les choses – je ne donne de leçons à personne, m’incluant dans ce que je dénonce. Il est également évident que les musulmans doivent se mettre sérieusement au travail, et, pour le dire rapidement, enfin se décider à faire le ménage chez eux.
Ces terroristes sont vus comme des super-croyants, des super-religieux. La réalité est qu’ils n’ont strictement rien de religieux. Je dirais même que, étant polarisés sur le monde matériel (il le faut pour fomenter des attentats, haïr des peuples), ils ressemblent plutôt à des super-athées qu’à des super-croyants. D’ailleurs, dans leur massacre, ne se contentent-ils pas de rendre réels nos films catastrophes, nos jeux vidéos, nos thrillers préférés, nos séries télés préférées ? Ne mettent-ils pas en scène leurs atroces vidéos en suivant les codes de nos thrillers ? Ne représentent-ils pas leurs « martyrs » comme des héros de Star Wars ? Ils sont notre cauchemar, ils font partie de notre scénario nihiliste occidental. C’est pourquoi d’ailleurs ils seront vaincus ; nous les avons créées et nous les détruirons. Quand leurs marionnettes auront fait trop de dégâts, nous les éliminerons. Mais ils seront remplacés, n’en doutons pas, par une nouvelle bande de cinglés, islamistes ou non.
Un dernier chiffre : d’après une étude citée par Le Figaro, la grande majorité des djihadistes seraient issus de familles athées. A bon entendeur…