Du classic Ireland ! Ça tape dur et à la fin c’est la France qui gagne, sauf que là on a fait match nul. Bel effort des Français qui ont su remonter 11 points de retard à l’issue de la première mi-temps. France-Irlande, les notes.
Les avants 3/5. Du combat à en pleuvoir ! Les petits ont progressivement pris l’ascendant sur leurs homologues Irlandais qui savent toujours autant pourrir les zones de rucks. Une première ligne qui a tenu la mêlée avec brio, ainsi qu’un Szarzewski assurant la touche. On sent toutefois le talonneur un peu crispé, et un peu chat noir aussi comme s’il jouait sa place sur chaque action. La deuxième ligne a lourdement œuvré, castrant petit à petit les velléités Irlandaises. La troisième ligne a fait le boulot avec un Dusautoir toujours aussi méchant et qui plaque comme s’il avait Richie McCaw en face de lui à chaque fois.
Les arrières 2/5. En rodage. Rougerie a alterné les passes dans le vide et les passes à l’adversaire, dont une décisive. C’est sa spéciale alors on lui pardonne, mais trois fois dans le même match, c’est un nouveau record pour le Clermontois ! Fofana sauve la note de ses camarades avec un troisième essai en autant de sélections. Après un cafouillage et un rebond chanceux prenant à contre pied la défense Irlandaise, le jeune Wesley se retrouve avec le ballon dans les mains et file comme un pet sur une toile cirée à l’essai, humiliant au passage l’arrière Irlandais. Le trident arrière n’a pas démérité mais fut trop peu sollicité, la pluie ne favorisant pas le jeu offensif. A noter la belle perf’ de Poitrenaud qui a su nous régaler en l’absence de Médard.
La charnière 4/5. Une petite révolution ! Le vaillant Trinh-Duc a enfin compris qu’il jouait à l’ouverture et pas en 8. Trouvant de belles touches, variant les passes sautées et les passes redoublées, l’ouvreur national nous a émoustillé sur une passe entre la feinte et l’après contact digne du vieux Larkham. Remplacé par Beauxis qui n’a pas concrétisé ses deux tentatives de drop, la faute à un pressing effarant des Verts. Morgan Parra est resté fidèle à lui-même, à savoir rageur et efficace. Il n’a pas tremblé à la botte malgré une pluie agaçante. Avec une pénalité et une transformation ratées, les mauvaises langues diront qu’il avait la victoire à portée de tir…
L’homme du match officiel. Maestri, du lourd en défense, du très bon à la percussion, et qui envoie balader les questions connes des journalistes. Marc Lièvremont appréciera.
L’homme du match officieux. O’Connell a pourri tout ce qu’il y avait à pourrir sans jamais se faire griller par l’arbitre. Un défi lancé à Richie McCaw sans doute.
L’instant Dsk. Lors d’un groupé pénétrant , Dusautoir a charrié une paire de cuisses Irlandaises sans que l’on comprenne l’intérêt de la manœuvre si ce n’est pour le plaisir du geste…
L’autre instant Dsk. Interrogé dans la nudité des vestiaires, Phillipe Saint André, le coach des bleus, a souligné les « valeurs hormonales » de son groupe, à bon entendeur…
L’instant Roselyne Bachelot. Un troisième ligne Irlandais a changé son maillot déchiré en plein match. Le public féminin a fait étalage de sa grivoiserie en le sifflant copieusement, ce qui prouve une fois de plus la décadence de notre société.
L’instant pesant. Nicolas Sarkozy, auréolé de sa maîtrise de droit sans mention et de son statut de nettoyeur rapide à l’armée, a rendu visite aux valeureux guerriers du XV de France. Le grand Charles nous manque…
L’humiliation. Dusautoir a fait valser à la régulière le double mètre et les 115 kilos de O’Callaghan. Le grand dadais s’en remettra-t-il ?
La série en cours. Encore un genou pété, celui du demi Irlandais cette fois-ci. Souhaitons un prompt rétablissement au jeune Conor Murray.
A suivre. Dimanche prochain se jouera le match de la haine contre l’ennemi Anglais. On les prendrait presque en pitié tellement ils sont nuls cette année… Bien entendu ils vont tout donner et c’est pour ça qu’on les aime, ou pas.
Crédit photo : abac077 / Flickr
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