France-Pays de Galles, les notes. Echec et mat, les Gallois l’emportent avec la manière. Nos bleus de France, passablement émoussés, ont toutefois su maintenir le suspense jusqu’au bout en se tenant à portée d’un essai transformé.
Les avants 1/5. Fatigués et fatiguant. Une belle hargne défensive, certes… mais qui peine à cacher les viols répétés que l’on a subi sur les rucks. Et cette fois-ci l’infâme arbitre Joubert n’y était pour rien. Servat s’est fait discret pour sa dernière, même s’il a bien tenu la mêlée et la touche. En deuxième ligne, Papé et Maestri ont rivalisé dans l’engagement mais manquent de cannes pour arriver à l’heure au contact. En troisième ligne, Bonnaire a joué juste avant de s’éteindre, remplacé par Picamoles qui commence à prendre du gallon. Imanol perd petit à petit son niveau lumineux de la finale de coupe du monde, à contrario de Saint-Dusautoir qui confirme sa suprématie mondiale à son poste.
Les arrières 2/5. Face à la meilleure ligne arrière du monde – n’en déplaise aux très surcotés All Blacks – les bleus de France n’ont pas à rougir de leur performance. Le père Rougerie et son jeune Fofana se sont rués sur le peu de munitions qu’ils ont eues à se mettre sous la dent. Fritz a quant à lui confirmé que sa mise à l’écart du groupe était une belle ânerie. Le jeune Palisson revient bien après le trou d’air qu’il a connu post coupe du monde. Poitrenaud a encore étonné avant de sortir sur blessure. Quant au jeune Buttin, il honora sa première sélection avec culot et dans un style très french flair, du tout bon donc.
La charnière 2/5. Oui, mais laquelle ? Le yach’ a alterné sûreté et maladresse. Beauxis digère encore le poids du maillot bleu et la qualité de son jeu au pied s’en ressent. Puis viennent Parra et Trinh–Duc qui entrèrent respectivement à l’ouverture et à l’arrière, où comment faire chier tout le monde… Malgré les cafouillages de PSA, nos 4 demis sur le terrain ont joué propre mais sans grand génie. On attend plus. Reste la botte, toujours de niveau international quelque soit l’homme qui s’y colle.
L’homme du match. Il est Gallois, rapide, et a planté le seul essai du match. Un essai de toute beauté à faire pâlir notre Blanco national. Alex Cuthbert a mystifié la défense française, passant en revue trois rideaux défensifs successifs qui se retrouvèrent littéralement sur le cul… C’est très vexant.
La bête immonde. Le fringant Adolf Benito Joubert était là… au sifflet. Et il a sifflé, nous les brisant menues. Le Joubert arborait également une chevelure reluisant de gel, comme un symbole de ses 15 ans d’âge mental.
Double-Face. Après l’œil ensanglanté, Bonnaire nous refait le coup avec une oreille sanguinolente. Julien a également un don pour nous montrer tout ça face caméra. Sacré Julien !
Double fin de série. Pas d’essai pour Fofana et pas de passe dans le vide pour Rougerie. Si seulement c’est deux-là pouvaient fonctionner sur courant alternatif…
La vérité si je mens. En battant les Diables Rouges, les Français auraient permis à l’Anglais d’empocher le tournoi. Ce fut dur mais on a réussi à perdre.
Du sang et des larmes. Servat et Bonnaire quittent le maillot bleu après un rude combat. Le vieux Nallet, lui, clôt sa carrière en eau de boudin puisqu’il n’était même pas sur la feuille de match. Une pensée quelque peu embuée pour ce valeureux trio qui n’hésita jamais à se prendre des coups pour la patrie !