Bis repetita… L’Olympique lyonnais se retrouve face au Real Madrid en Ligue des Champions. Avant le match retour, le mercredi 16 mars, Retour d’actu s’est penché sur les options de Claude Puel pour faire chuter la « maison blanche »…
1-1 à l’aller. Les statistiques sont en défaveur de l’Olympique Lyonnais qui, mercredi soir, défie une fois de plus le Real Madrid sur sa terre de Santiago Bernabeu. Roi Lyon versus Royal Madrid… Une affiche quasi annuelle depuis quelques années. La confrontation peut-elle encore une fois tourner à l’avantage des hommes de Claude Puel ? Ceux-ci peuvent-ils de nouveau faire déjouer la maison Blanche (« casa blanca ») ? Cette fois, contrairement à l’an dernier, Lyon ne se présente pas dans l’antre madrilène avec un joker. Ayant encaissé le fameux but à domicile, les coéquipiers de Lisandro Lopez devront en marquer au moins un à l’extérieur.
« Après tout, pourquoi pas ? » pourrait-on dire… Au cours des dernières saisons, les Gones ont démontré qu’impossible n’est pas lyonnais, surtout face à la bande de Cristiano Ronaldo, qui ne les a jamais battus au cours des sept dernières confrontations… et ne les a même jamais sortis de la Ligue des Champions. Reste à trouver la bonne formule pour enquiquiner encore un peu les Merengue. Et cela tombe bien, Lyon atterrit à Madrid Bajahas avec des ailes déployées et les serres affutées : l’effectif est au complet, sans blessé et plutôt en forme. Un fait plutôt rare cette saison… Si bien que le coach lyonnais, face au stratège José Mourinho, a presque l’embarras du choix.
4-3-3 ? 4-4-2 ?
D’abord, en ce qui concerne la formation à adopter… Dans son traditionnel 4-3-3, l’OL a eu quelques difficultés, au mois de janvier notamment, à trouver la bonne combinaison. Lorsque Gomis et Lisandro sont tous les deux alignés au départ, le premier est placé en situation d’avant-centre, mais se retrouve esseulé pour la bonne raison que les deux autres attaquants jouent le long de la ligne de touche, qu’il s’agisse de Lisandro ou de Bastos. Le rôle de remiseur de Gomis est alors inexploité, faute de partenaire à disposition. Les balles sont presque systématiquement remises 10 à 20 mètres en retrait, sur un Gourcuff souvent trop bas ou des Toulalan et Källström qui n’ont pas les qualités techniques pour mener le jeu.
Le 4-4-2 est tout aussi problématique, dans la mesure où il condamne soit à jouer avec un seul récupérateur (chose quasi-inenvisageable pour Puel), soit à excentrer les meneurs de jeu sur le côté en plaçant Källström et « la Toul' » en milieu central. Auquel cas les erreurs techniques sont légions. Dans cette disposition, Gomis et Lisandro sont beaucoup plus complémentaires, mais Gourcuff en est alors réduit à se positionner sur un côté, ce qui est loin d’être son meilleur registre.
Aussi, depuis quelque matches, Puel opte-t-il pour un 4-2-3-1 dans lequel Gomis occupe l’attaque centrale mais bénéficie de 4 joueurs dans son entourage immédiat : Gourcuff, repositionné plus haut, peut jouer en appui, sachant que derrière lui les récupérateurs ferment la marche.
Qui au coup d’envoi ?
Dans ce schéma, Lisandro (généralement à gauche) et Delgado (ou Bastos, voire Briand), selon les choix de Puel, peuvent venir combiner, centrer, passer par l’axe, afin de multiplier les appels et les solutions. Ce dispositif ressemble au 4-3-3, à la différence que les deux récupérateurs se trouvent sur la même ligne, derrière Gourcuff . Le meneur de jeu ainsi désigné et libéré de certaines contraintes, permet de créer une animation offensive, en possession ou en contre, selon les moments et le scénario du match.
Second dilemme de Puel, et pas des moindres : la composition au coup d’envoi en ce qui concerne l’animation offensive, puisqu’il faudra absolument marquer ce but… Logiquement conduit à aligner Gomis et Lisandro dès le début, il pourrait aussi décider de placer Lisandro seul en pointe, entouré de Delgado et Briand, afin de permettre à l’un des meilleurs attaquants de la Ligue 1 d’exprimer 100% de son potentiel de buteur, comme il l’a fait contre Arles-Avignon. Moins de percussion, mais plus de vitesse… Ce choix pourrait s’avérer judicieux dans un match ou les contres seront l’arme fatale de l’Olympique Lyonnais.
Un autre atout non-négligeable sera le mental. Hugo Lloris, Cris et leurs copains n’ont d’autre choix que de jouer les conquistadors en Espagne. Tout le contraire du Real, qui sera certainement tiraillé entre la conservation de son petit but d’avance et son penchant naturel : l’attaque, l’attaque et encore l’attaque. Autant dire que si ce nouveau « classico » de la C1 n’est pas gagné d’avance pour les Lyonnais, Claude Puel a un bon jeu en main. De quoi éprouver un peu les fondations de la maison blanche.
Crédit photo : americanistadechiapas / Flickr
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OK Id’, tu oublies la proposition de CDI à L’Equipe, on te garde…