Campagne électorale. On ne nous parle que des « Français ». Pour faire oublier à quel point le moindre français est méprisé par la caste de déconnectés qui nous gouverne depuis 30 ans.
Moment d’intense honnêteté dans Libération. Jean-Paul Delevoye, actuel président du Conseil économique, social et environnemental s’exprime : «Le poste de Médiateur de la République m’a fait découvrir une société que je ne connaissais pas.» Précisons-le pour nos amis lecteurs : par l’expression « une société », J-P veut dire : « la société française ».
Rappelons la carrière de cet homme né en 1947 (grâce à wikipedia) : il a été, de 1982 à 2002 et depuis 2004, maire de Bapaume, conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais et président de l’Association des maires de France (1992-2002), député du Pas-de-Calais de 1986 à 1988, sénateur d’octobre 1992 à juin 2002, président du groupe des sénateurs-maires, médiateur de la République de 2004 à 2011.
Autrement dit, ce type connaît en long, en large et en travers le monde de la politique française. Mais se rend compte, un beau jour, au hasard de ses responsabilités, qu’il ne sait pas grand-chose de la société française. C’est ballot ! Il paraît qu’on appelle ce régime politique une « démocratie ». Faut-il en rire ou en pleurer ?
Et on veut que le peuple se lève un dimanche pour aller voter en faveur de l’un de ces privilégiés déconnectés ? Et l’on veut que le pékin moyen travaille plus, sue davantage, pour maintenir en l’état ce système politique qui possède toutes les caractéristiques d’une tumeur cancéreuse ? Et l’on voudrait que les Français acceptent courageusement de se payer la dette alors qu’une tripotée de médiocres se paie ouvertement leur tête ? Et l’on voudrait que chacun se taise, reste sage, pendant qu’une bande d’obscurs opportunistes inconscients nous fait croire qu’elle s’intéresse à nous ?
Crédit photo : Neno° / Flickr
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