France – All Blacks, les notes

Les Bleus du rugby n’ont pas à rougir d’une défaite contre la Nouvelle-Zélande, où la victoire leur tendait les bras… Renouant avec leur instinct romantique, ils nous ont offert une sublime déroute, certes frustrante, mais qui met du baume au cœur après une année cauchemardesque.

Les gros 3/5. D’abord surpris par l’intensité des Blacks, le pack tricolore s’est vite ressaisi, redressant la mêlée et limitant la casse en touche. Travailleur propre et infatigable, Lauret a marqué les esprits pour sa première titularisation, tandis que Dusautoir, auteur d’un match solide, peine à retrouver le niveau olympien qui était le sien lors de la dernière coupe du monde. La première et la deuxième ligne ont fait le boulot avec un Pascal Papé des grands soirs. Forfait à cause d’une blessure à la cuisse, Louis Picamoles a cruellement manqué à ses pairs, laissant le pack français sans perforateur de classe mondiale.

Les maigres 2/5. Étincelant, Fofana prouve à lui tout seul que le french flair n’est pas mort. Aussi adroit en attaque qu’en défense, le guépard français a également su capitaliser sur la sérénité et la hargne de son compère d’attaque Florian Fritz. Placé à l’aile, Médard a joué comme un arrière, assurant de précieuses relances, et confirmant match après match qu’il a retrouvé les cannes pour exprimer son talent. Quant au petit Brice Dulin, il a brillé par son essai, quelques fulgurances, mais aussi pas mal de déchet. De son côté Yoann Huget a brillé par son absence et son inefficacité…

La charnière 3/5. Toujours aussi teigneux, Morgan Parra a bien mené ses avants, malgré des échecs inhabituels à la botte. Pour sa première, Rémy Talès a alterné le très bon et le très con, éliminant à plusieurs reprises son adversaires direct pour enchaîner avec une passe dans le vide… Un clin d’œil à Aurélien Rougerie peut-être ?

L’invention du jour. Médard a improvisé un tacle… avec l’épaule. On doute que les footeux lui emboîtent le pas. Mis à part peut être en Écosse.

OPNI. L’horrible moustache prépubère de Fabien Galthié… Chabal en rigole encore.

Mauvais goût. Sachez qu’aujourd’hui, une entreprise peut devenir ‘partenaire officiel’ de la grande guerre de 14-18. Gageons que les défunts poilus et les courageux soldats du pays au long nuage sauront apprécier cette allusion festive à leur sacrifice…

Retour vers le futur. Étrange arbitre qui ne sait plus siffler les fautes au présent, et qui remonte dans le temps sous prétexte de laisser jouer l’avantage. Étrange arbitre qui compense ses erreurs de jugement en sifflant des pénalités imaginaires, ou trop sévères, pour un camp puis pour l’autre.

La surprise du chef. Ma’a Nonu a appris à jouer avec les pieds… mais du coup il a oublié de se servir de ses mains. On ne peut pas être Docteur Jekyll et Mister Hyde en même temps.

Mémoire de poisson rouge. Richard McCaw, le fermier qui, lors de la finale de la coupe du monde, murmurait à l’oreille de Morgan Parra en lui mettant des coups de genoux dans la gueule, s’est fait plutôt discret. Il a même oublié que cette fois-ci l’arbitre n’était pas vendu à son équipe, se faisant logiquement pénaliser sur les premiers rucks du match.

Vigilance citoyenne. On m’informe qu’un joueur du XV de France, sans doute Maurrassien, aurait effectué un plaquage cathédrale sur la personne d’Israël Dagg. Veuillez envoyez vos dons au MRAP et à la LICRA pour régler au plus vite cette sinistre affaire.

Monde injuste ! Pendant que les français se faisaient assidument corriger par les All Blacks, les rosbifs ont infligés quatre essais aux Argentins dans le jardin de Twickenham. Fait chier.

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